Quand Rama règle ses comptes...

Publié le par Olivier CAMPS-VAQUER

Continuons la revue (politicienne) des libraires...

 

L'ancien Ministre de Nicolas SARKOZY et (encore) actuelle conseillère municipale de COLOMBES (j'ai nommé Rama YADE) vient de publier ses "Carnets du pouvoir 2006-2013" chez les Editions du Moment.

 

Sur le format d'un "verbatim" (comme celui que publia naguère Jacques ATTALI), elle y raconte par le menu son parcours politique tout au long de ces dernières années. Plusieurs tranches se superposent alternativement et successivement : la partie "Droits de l'Homme", la partie "Elections Régionales", la partie "Ministère des Sports", etc. Pas de révélations fracassantes ici mais plutôt d'assez fines observations. La remise en question individuelle ne semble pas être le fil conducteur de l'ouvrage. Mais Rama YADE montre ici qu'elle est un personnage politique original, consciencieux et au caractère fort.

 

Soyons francs : le livre n'est pas submergé par la partie "Colombes". L'engagement local de Rama YADE avait sans doute quelques limites géographiques et temporelles...

 

Malgré tout, les quelques lignes consacrées à notre ville laissent filtrer quelques flèches bien acérées envers les membres du personnel politique colombien. Bien sûr, le Maire socialiste Philippe SARRE en prend pour son grade à plusieurs reprises avec des charges bien musclées... Mais pas seulement ! Ses petits camarades de l'Opposition municipale ont sans doute pu déguster quelques passages en lisant les lignes qui leur sont consacrées ici.

 

Par exemple, cet extrait : "Colombes, jeudi 1er juillet 2010 : Je déjeune à Colombes avec Laurent (note en bas de page : Laurent est un des responsables locaux du MoDem) et des amis à lui à l'hôtel Kyriad, au coeur de la ZAC Kléber. Rencontre déprimante. J'en ai marre de perdre mon temps avec des gens comme ça." 

 

Et puis cet autre extrait sous le titre "Colombes, lundi 28 janvier 2008" au sujet de quelqu'un d'autre : "... C'est une femme aigrie. Sa méchanceté se lit sur son visage. Blonde et épaisse, elle ne sourit jamais et ne dit pas bonjour aux gens qu'elle croise. Tout le monde la déteste, de sa propre équipe (qui préfère fréquenter les bars que faire campagne pour elle) aux Colombiens eux-mêmes (qui se racontent les anecdotes les plus cruelles de son mandat). Dans mon quartier des Fossés-Jean, en 2001, quand elle avait été élue, les voisins pleuraient de rage. D'ailleurs, Charles Pasqua, tout-puissant patron du département, l'avait placée à Colombes pour le RPF, parce que, m'avait-il raconté, "elle est nulle". J'ai rarement vu quelqu'un faire à ce point l'unanimité contre elle. Sa campagne sera difficile. Un jour, à un journaliste qui l'interroge sur la diversité, elle a dit, en me visant, avoir "une étrangère" sur sa liste..."

 

Mais de qui parle-t-elle ?

 

 

Publié dans Politique locale

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B
<br /> Je n'avais pas envie de m'ennuyer à lire ce livre mémoire je te remercie donc pour les deux extraits qui mettent en lumière ce que nous savions déjà: A part elle même et quelques rares amis qui<br /> Rama Yade apprécie à Colombes? J'ai été invité à une réunion d'appartement avec elle avant les présidentielles et le moins que je puisse dire c'est que je me suis bien ennuyé aussi! Comme elle<br /> était agacée par mes questions, elle a passé la parole à mon fils qui à 18 ans à l'époque l'a mouché sur deux sujets. Cela était un peu triste.<br />
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J
<br /> Ça manque un peu d'arguments, quand même, mais ça n'est pas très étonnant de la part de Rama Yade...<br /> <br /> <br /> Pour consoler certains, une petite citation à méditer :<br /> « Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet. »<br /> (Georges Courteline)<br />
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