Dis Maman... Pourquoi on a perdu ?... (6/13) - Une campagne déroutante (2/4)

Publié le par Olivier CAMPS-VAQUER

Après avoir sur-, hyper-, hypra-estimé l'impact des réalisations de la mandature, les dirigeants de la précédente Municipalité ont négligé la campagne électorale... Tellement sûrs de gagner !... Saint Bilan, priez pour nous !

Mais, de toute façon, il fallait constituer une équipe... une liste... un "casting"... 49 noms à trouver... (Enfin, plutôt 48, le premier ne faisant aucun doute !) non pas pour assurer la victoire - elle était déjà assurée ! - mais pour installer les conditions d'un nouveau mandat... pour trouver des meubles humains et, si possible, de nouveaux meubles !...

A Gauche, tout semblait réglé comme du papier à musique... négocié, ficelé, arrangé...
A Droite, il en allait tout autrement !... Rien n'était prêt... Enfin, disons que personne ne savait... ou très peu ! Tout se passait dans la tête de... jusqu'à la convocation en urgence pour la photo de famille...

La tâche n'est généralement pas simple... Les critères de sélection sont en principe multiples : compétence et représentativité. Compétence, c'est-à-dire aptitude à raisonner en politique, à bâtir des projets, à exprimer une volonté, à défendre des convictions, à écouter (je le répète : à écouter !...), à s'intéresser aux autres, à analyser, à synthétiser, à expliquer, à débattre, à convaincre, etc... Représentativité, de façon qu'un maximum d'électrices et d'électeurs se reconnaissent dans la liste des candidats : notoriété, âge, sexe, origine, CSP, sensibilité politique, appartenance partisane ou associative, etc.... Tout cela est très important et mérite une attention méticuleuse... Le rang de chacun doit aussi être pesé et soupesé avec soin...

Il semble malheureusement que le critère principal de sélection ait été très différent : la fidélité absolue ou une présomption de fidélité absolue... (Sauf certains qu'ils fallaient ménager : question de rapport de forces !). La courtisanerie obséquieuse et serville ainsi que l'allégeance aveugle valaient mieux qu'un esprit délié ou une présence avérée sur le terrain... Pour ma modeste part, j'ai sans doute été jugé trop peu "fidèle"... Recalé aux épreuves éliminatoires de garde-à-vous et de courbettes !... Le reste ne comptait pas !... En fait, une vieille rancune !...

Je connaissais plusieurs candidats nouveaux tout-à-fait valables... Mais (quel dommage !), la plupart d'entre eux ont vu leur nom rayé de la liste lors de la fusion avec la liste du MODEM... (Trop brillants : de la graine d'"infidèle" sans doute... ouste !). D'autres candidats sélectionnés, parfaitement inconnus, se pavanaient, gonflés de l'importance que leur conféraient d'avance leurs nouvelles fonctions au sein de la future Municipalité. Ils n'avaient jamais serré une main, ils ne connaissaient rien à la Ville et personne ne les avaient jamais vus auparavant... Qu'importe : c'étaient les nouveaux obligés, les nouveaux vassaux et donc la nouvelle noblesse du régime à venir... Ils avaient été adoubés par... et cela devait suffire à leur conférer une légitimité sans faille !...

Inutile de dire qu'à ce petit jeu, la compétence et la représentativité ne valaient pas tripette ! Je me souviens avoir discuté le soir du 2ème tour avec une candidate membre de la liste de la Majorité sortante. Elle avait déjà été présente sur la liste de Nicole GOUETA en 2001 (mais non élue). Je lui demandai si elle connaissait bien Nicole GOUETA. Elle me répondit : "Absolument pas ! En fait, je la connais très peu... Elle m'avait déjà sollicitée en 2001 sans que je sache vraiment pourquoi... Je ne l'ai pas vue une seule fois pendant toute la durée du mandat... Et elle m'a rappelée en 2008 pour m'inscrire sur sa liste !... Je ne sais toujours pas pourquoi !...".

On sait aussi que plus de la moitié des premiers de la liste n'habitaient pas COLOMBES... 

Et puis, il y a eu cette pantalonnade appelée "ouverture"... Des hystrions sortis de nulle part, prétendûment "strauss-khaniens", "bessonnistes" ou "bessonniens" (pardon "progressistes" !), bref des demi-soldes transfuges de la Gauche, se trouvaient accueillis en bonne place... avec tous les honneurs dûs à leur non-représentativité... 

Mais, encore une fois, dans l'esprit du Maire sortant, cette liste n'avait pas plus d'importance que la campagne puisque (faut-il le répéter ?)... c'était gagné d'avance !...

La machine à perdre aura vraiment fonctionné jusqu'au dernier moment !...

Publié dans Politique locale

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G
Super !
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G
Dans l'attente de vous lire !!!!!Merci
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O
<br /> Merci sincèrement de me réveiller... J'ai voulu prendre un peu de recul... Digérer la défaite... Et même si la page était tournée dès le soir de l'élection et que le plus grand respect devait être<br /> accordé à l'expression du suffrage universel et aux nouveaux élus, ça restait une défaite...Et même si ce n'était pas ma défaite (je n'étais pas candidat), c'était celle de ma famille politique...<br /> Et une défaite, ça fait toujours mal au coeur... Ce gâchis, ces occasions ratées, cette énergie envolée... Voilà... Donc merci et pardon... Mais je vais poursuivre mon explication sur un vrai<br /> article... A bientôt donc... :-)<br /> <br /> <br />
B
Bonjour Mr Camps VaquerJe suis également en attente de lire vos commentaires.
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M
CHER OLIVIER,es tu en panne d'idées ? Tu étais fort intéressant, alors reprends ton clavier et ton mulot... Cordialement
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A
Bonsoir Olivier, Une précision concernant ton dernier volet sur la campagne municipale à droite , les dix personnes virés pour laisser place aux Modem , ils ont été choisi pour des raisons stratégiques. Oui la fidélité est bien le critère premier pour ne pas être sorti de la liste. J'avoue qu'un Général doit être certain de ces lieutenants avant de se lancer dans la bataille( Napoléon l'a appris à ses dépends à Waterloo). Mme Gouéta ne pouvait pas compter sur moi. Les colistiers qu'elle a viré étaient, en cas de victoire suite à l'alliance Modem, un risque potentiel d'opposition. Oui, j'aurais voté contre certaines des mesures( pendant les débats internes, je n'ai jamais caché mes divergences),au risque de faire basculer la majorité. En effet, les 10 du modem plus les 11 de l'opposition de gauche, il ne fallait pas moins de 4 personnes pour mettre Mme Gouéta en difficulté. Elle le savait en désignant certaines personnes comme moi. Je ne suis pas de cette droite issus du RPF, je n'ai pas connu le RPR, pire je suis issus de la gauche. On me voyait même comme un espion pratiquant de l'antrisme à droite. Il y a un peu de vrai dans tout cela et je comprends la méfiance de certains à mon égard. Comment comprendre ma vision politique: socialement de droite et économiquement de gauche, Strausskhanien et chevènementiste. La politique vous enferme dans des carcans difficiles à briser. On vous catalogue, on vous oblige à choisir un camps. Quel gachis pour ceux qui ont été viré par mme Gouéta sous prétexte de ne pas correspondre aux critères d'adhésion au RPF.Pourtant j'étais 20è sur la liste, d'autres étaient mieux placé. Le casting du premier tour faisait apparaître des nouveau visages, une jeunesse et un renouveau. Or, c'est bien cela que la garde rapproché de Mme Gouéta craignait, le renouveau. Nouvel état d'ésprit , nouvelles places à prendre, on avait peur que les nouveaux finissent par prendre la place de ceux qui avait milité depuis longtemps. Le repli sur soi est un reflexe naturel. C'est sur ce même principe que les dinosaures ont disparu, incapables de s'adapter aux changements.L'avenir nous dira si l'ère de mr Sarre sera celui d'une nouvelle équipe dirigeant à droite. Qui prendra la relève? Qui osera s'opposer à la machine bien huilé de mr Sarre? Il a tellement d'atouts que la droite aura bien du mal à l'empêcher de gagner dans 6 ans.
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